« Révélation » – quelques poèmes héraultais

Amoureux de son pays natal, illustré dans les recueils « Les chants de ma garrigue » et « Enfance et jeunesse occitane », Pierre Bécat n’a cessé de le chanter et de l’évoquer dans ses poèmes. Nous avons récemment retrouvé le manuscrit d’un recueil de poèmes dont certains semblent avoir été publiés par ailleurs, d’autres non. P. Bécat revenait sans cesse sur le métier et retravailler ses textes, qu’il ne faut donc pas s’étonner de retrouver à plusieurs endroits sous des formes différentes.

Ce recueil est coiffé d’une courte introduction intitulée « Révélation », ce qui pourrait être le titre choisi pour le recueil, même si on ne peut pas en avoir la certitude.

Nous vous proposons ici quelques poèmes extraits de cet ensemble :

Gerbes sur l’Etang de Thau

L’Etang de Thau

Je vois mourir la Gardiole

Mon village

Vendanges d’antan

Mon village en 1912

Le Barrage de Tignes

Gardarem la Gardiole

En 1975, Pierre Bécat écrit un poème pour défendre l’intégrité du massif de la Gardiole, près de Gigean, auquel il était très attaché et au pied duquel il avait grandi. A cette époque, dans la suite de la funeste « Mission Racine », des intérêts économiques avaient poussé politiques et promoteurs à échafauder des projets grandioses de résidences, immeubles et autres complexes en béton, risquant de dénaturer cette ravissante contrée.

Poème co-écrit par Pierre Bécat et Jeanne Rabreau-Capin

Les archives de Pierre Bécat conservent une pièce unique : les épreuves corrigées, visiblement à deux mains, d’un poème co-écrit par Pierre Bécat et Jeanne Rabeau-Capin (1874-1977), alias Jehanne. Cette dernière, issue d’une vieille famille de propriétaires terriens de Passa (domiciliés au domaine de Saint-Luc) s’est fait connaître durant le XXe siècle pour ses poèmes régionalistes. Elle participa aux Jeux Floraux et y fut primée. Sa fille, Jacqueline Talut-Rabreau (1906-1998) fut même demoiselle d’honneur de la reine des Jeux Floraux (voir le site : https://www.institutdugrenat.com/2013/12/catalanes-en-costume-roussillonnais-cliche-jauzac/).

La mère et la fille étaient très amies avec la famille Bécat, qu’elles fréquentaient assidûment. Elles se rendaient également, presque tous les ans, à la Pentecôte au domaine de Palmes, propriété en indivision des familles Rotgé/Bécat-Bauby-Jaubert.

Romantisme et révolution

Germaniste distingué autant que latiniste, passionné par le romantisme allemand, Pierre Bécat ne se limitait pas aux études politiques, mais publiait également des essais littéraires. Comme on le verra dans sa biographie écrite par Robert Lapassat, il a notamment laissé, dans la revue Conflent des articles consacrés à Germaine de Staël et Benjamin Constant ou à l’essor du romantisme allemand, entre autres.

Nous vous proposons ici de découvrir un manuscrit de sa plume intitulé « Romantisme et révolution », daté des années 1930, dans lequel il examine de façon approfondie les liens complexes entre littérature et politique.