Jacqueline Talut-Rabreau (1906-1998) fut une amie de la famille Bécat, fille de Jeanne Rabreau-Capin. Elle fréquentait le château de Palmes (propriété des Bauby, cousins de Gabrielle Rotgé) en compagnie de la famille. Elle fut demoiselle d’honneur de la reine des Jeux Floraux (voir le site : https://www.institutdugrenat.com/2013/12/catalanes-en-costume-roussillonnais-cliche-jauzac/).
Poème co-écrit par Pierre Bécat et Jeanne Rabreau-Capin
Les archives de Pierre Bécat conservent une pièce unique : les épreuves corrigées, visiblement à deux mains, d’un poème co-écrit par Pierre Bécat et Jeanne Rabeau-Capin (1874-1977), alias Jehanne. Cette dernière, issue d’une vieille famille de propriétaires terriens de Passa (domiciliés au domaine de Saint-Luc) s’est fait connaître durant le XXe siècle pour ses poèmes régionalistes. Elle participa aux Jeux Floraux et y fut primée. Sa fille, Jacqueline Talut-Rabreau (1906-1998) fut même demoiselle d’honneur de la reine des Jeux Floraux (voir le site : https://www.institutdugrenat.com/2013/12/catalanes-en-costume-roussillonnais-cliche-jauzac/).
La mère et la fille étaient très amies avec la famille Bécat, qu’elles fréquentaient assidûment. Elles se rendaient également, presque tous les ans, à la Pentecôte au domaine de Palmes, propriété en indivision des familles Rotgé/Bécat-Bauby-Jaubert.
Poème dédicatoire de Pierre Bécat au livre « Les clochers-tours du Roussillon » de Noël Bailbé
Lettres de Marcel Azaïs à Carlos de Lazerme
On a vu par ailleurs les échanges entre Pierre Bécat et Carlos de Lazerme (1932). Bien avant, son beau-frère Marcel Azaïs était en correspondance avec Lazerme. Ce dernier s’était en effet abonné à la revue que dirigeait Azaïs (et dont il était le seul rédacteur!) Les Essais critiques.
Plusieurs lettres de M. Azaïs à Lazerme sont conservées dans le « Fonds Lazerme » des Archives départementales des Pyrénées-Orientales.
Dans la première lettre, il lui suggère de recruter de nouveaux abonnés. Par la suite, au cours de l’année 1920, les deux hommes semblent être devenus amis, puisque Lazerme va le voir à Paris. Il lui envoie même ses livres, qu’Azaïs s’empresse de lire et pour lesquels il déclare son intérêt. Il en parle dans sa revue. Cette correspondance se fait souvent sur papier à lettres de cette dernière.
Lieux de vie
Gigean
D’après André Bécat
Paris
Prades
Thuès
Roussillonnais d’Action française
Pierre Bécat entretient des liens étroits avec la région roussillonnaise dès les années 1920, au tout début de son engagement à l’Action française. Dès 1923, il écrit dans le journal royaliste local, Le Roussillon, et il fréquente toutes les figures importantes de ce courant politique dans le département. C’est là qu’il rencontre son épouse Gabrielle Rotgé et l’épouse, en 1927.
Son activité politique est trépidante dans ces années-là. Très marqué, comme ses confrères, par la condamnation de l’Action française par Pie XI en 1926, il entretient une correspondance fournie avec de nombreuses figures royalistes du Midi, et en particulier du Roussillon, à l’occasion des polémiques constantes qui secouent ces cercles.
Les archives personnelles de Pierre Bécat, récemment déposées aux Archives départementales de l’Hérault, conservent une quarantaine de lettres de Roussillonnais entre 1927 et 1937, ainsi que des lettres à des personnalités extérieures concernant le Roussillon. Nous vous proposons de découvrir ici les lettres qui, parmi cette correspondance, abordent la politique et donnent des renseignements intéressants sur la vie locale de ces années-là.
Voici la liste des correspondants, qui donne accès aux pages concernées :
BARRERE, Antoine
CASTELBERT, Alban
ESTEVE de BOSCH, Antoine d’
GALINIER, Joseph
JONQUERES, Henry
LACROIX, Charles de
LACROIX, Guy de
LAZERME, Carlos de
MITJAVILE, René
MUCHART, Henry
RIPOUILL, Joseph
ROUSSILLON, Charles
SAUTES, M.
VESINS, Bernard de LEVEZOU de
VIDAL, Albert
Lettre d’Albert Vidal à Pierre Bécat, 17 décembre 1934
Cette lettre est un témoignage des efforts de P. Bécat et de sa famille pour attirer des sympathies vers le royalisme. Albert Vidal, habitant de Prades comme les Bécat (et visiblement producteur de griottes, dont il envoie un panier à la famille), vient d’adhérer au Courrier Royal et a convaincu une autre habitante, Mme Cazenavette, voisine de la famille, d’en faire de même. « Je tâcherai d’intéresser quelque vieille dévote au placement d’autres abonnements » (!) La suite de la lettre revient sur des questions plus personnelles.
Correspondance entre Pierre Bécat et Bernard de Levezou de Vesins, 1928-1929
Bernard de Levezou de Vesins, dit le comte de Vezins, est né le 13 mars 1869 à Bourges, dans une ancienne famille aristocratique de l’Aveyron. Il fut l’un des représentants du catholicisme de l’Action française, et l’un des fervents défenseurs de Maurras après la condamnation du mouvement royaliste par le Vatican en 1926. Penseur du corporatisme, il s’intéressa également aux questions économiques dans la perspective ouverte notamment par René de La Tour du Pin. Il démissionna de l’Action Française en 1930. Il mourut le 6 juillet 1951 à Maisoncelles-du-Maine (Mayenne).
Dans la correspondance que nous présentons ici, il est question des démêlés autour de l’Action française dans les Pyrénées-Orientales également évoqués avec Henry Jonquères.
Brouillon de lettre de P. Bécat à M. de Vesins, vers 1928
Lettre de M. de Vesins à P. Bécat, 8 avril 1828
Lettre de M. de Vesins à P. Bécat, 9 janvier 1929
Lettre de M. Sautes – 20 novembre 1927
M. Sautes était un personnage de Perpignan lié à l’Action française. Dans cette lettre envoyée à Pierre Bécat, il est question de politique et des relations avec l’évêque. L’Action française avait été condamnée par le pape l’année précédente. Quelques mois avant avait eu lieu à Perpignan une grande réunion de l’Action française.
Lettre de « Charles Roussillon » (Jules Badin), vers 1930
Les archives Bécat conservent une lettre sans date, envoyée de Céret, qui est signée d’un certain « Charles Roussillon ». Il s’agit du pseudonyme de l’auteur Jules Badin (1898-1938). Ce dernier, qui a notamment écrit un livre intitulé « Le Village sans cloches », sa lamente sur le succès insuffisant des auteurs de province. Il fait également référence à un article de Pierre Bécat contenant des « impressions » sur le département, paru dans le journal royaliste Le Roussillon.