En 1957, Michel Caire, ami de la famille Bécat, figure parmi les appelés du contingent qui combattent en Algérie. Les lettres sont alors souvent ouvertes et surveillées, mais il n’hésite pas à écrire, plutôt librement, ce qu’il ressent, notamment un quotidien angoissant, entouré de morts de camarades, et de forts ressentiments contre le gouvernement français… Cette lettre, lue par Pierre Bécat, le marqua profondément et le renforça dans ses sentiments contaires à la politique française de cette époque.
Marcel Azaïs – à 100 ans de sa mort 1924 – 2024
Cette année, nous célèbrons les 100 ans de la mort de Marcel Azaïs, viticulteur héraultais, écrivain, critique et militant de l’Action française. Ce site, consacré à son beau-frère Pierre Bécat, reviendra sur cette figure importante et méconnue.
Biographie de Marcel Azaïs, d’après André Bécat
La personnalité qui a le plus influencé et formé Pierre Bécat dans sa jeunesse est certainement Marcel Azaïs (7 mai 1888-12 septembre 1924), né d’une famille de propriétaires vignerons aisés, établis dans le pittoresque village de Pignan, près de Montpellier. Mobilisé le 2 août 1914, il avait combattu devant Verdun, en Artois, dans la Somme, en Champagne. Parti avec le grade de brigadier, il était lieutenant à la fin des hostilités. Il avait reçu la croix de Guerre et la Médaille de la bravoure Serbe. Il était devenu le beau-frère de Pierre Bécat, en épousant sa soeur Juliette. Collaborateur de diverses publications, critique musical à l’Action française, ses chroniques étaient une source inépuisable de richesses. Ses études rapides, tracées d’une plume alerte et pénétrante, ses critiques indépendantes, ses dons variés de penseur, poète, musicien, et d’orateur, lui permettaient d’aborder toutes sortes de sujets avec une aisance merveilleuse.
C’était un royaliste et régionaliste ardent. Il était l’unique rédacteur d’une petite revue indépendante : Les essais critiques, où il abordait seul la politique française et étrangère, les livres, le théâtre et les concerts. Dans sa province, il faisait un bien inappréciable, sa belle voix chantante a été entendue un peu partout en Languedoc. Il est mort électrocuté, en essayant de faire fonctionner une pompe électrique dans sa cave après une journée de vendanges, dans sa 36e année. [Voir sa notice nécrologique rédigée par Pierre Bécat et sa correspondance avec Carlos de Lazerme].
D’après André Bécat.
Le Cercle de Sèze, années 1930
Le Cercle de Sèze fut fondé à Paris dans les années 1930 par l’avocat Pierre Xardel, célébrant le nom de l’avocat de Louis XVI, et rassemblant des avocats proches du royalisme, mais n’appartenant pas tout à l’Action française. Pierre Bécat en fut l’un des premiers membres, ainsi que son ami Jacques Renouvin.
Jacques Renouvin – Lettre inédite à Pierre Bécat
Cette lettre récemment retrouvée a été écrite par Me Renouvin, l’ami du couple Bécat dont le singulier parcours a été rappelé dans une autre section de ce site.
Elle montre le désir de Renouvin, qui combat alors en tant que sergent, de « connaître des secteurs plus ardents ». Bientôt amené à s’illustrer sur le champ de bataille, il sera blessé, fait prisonnier, et s’échappera, avant de passer en zone sud et d’intégrer dès la fin de l’année 1940 le réseau de résistance « Liberté ».
Jacqueline Rabreau
Jacqueline Talut-Rabreau (1906-1998) fut une amie de la famille Bécat, fille de Jeanne Rabreau-Capin. Elle fréquentait le château de Palmes (propriété des Bauby, cousins de Gabrielle Rotgé) en compagnie de la famille. Elle fut demoiselle d’honneur de la reine des Jeux Floraux (voir le site : https://www.institutdugrenat.com/2013/12/catalanes-en-costume-roussillonnais-cliche-jauzac/).
Poème co-écrit par Pierre Bécat et Jeanne Rabreau-Capin
Les archives de Pierre Bécat conservent une pièce unique : les épreuves corrigées, visiblement à deux mains, d’un poème co-écrit par Pierre Bécat et Jeanne Rabeau-Capin (1874-1977), alias Jehanne. Cette dernière, issue d’une vieille famille de propriétaires terriens de Passa (domiciliés au domaine de Saint-Luc) s’est fait connaître durant le XXe siècle pour ses poèmes régionalistes. Elle participa aux Jeux Floraux et y fut primée. Sa fille, Jacqueline Talut-Rabreau (1906-1998) fut même demoiselle d’honneur de la reine des Jeux Floraux (voir le site : https://www.institutdugrenat.com/2013/12/catalanes-en-costume-roussillonnais-cliche-jauzac/).
La mère et la fille étaient très amies avec la famille Bécat, qu’elles fréquentaient assidûment. Elles se rendaient également, presque tous les ans, à la Pentecôte au domaine de Palmes, propriété en indivision des familles Rotgé/Bécat-Bauby-Jaubert.
Lettres de Marcel Azaïs à Carlos de Lazerme
On a vu par ailleurs les échanges entre Pierre Bécat et Carlos de Lazerme (1932). Bien avant, son beau-frère Marcel Azaïs était en correspondance avec Lazerme. Ce dernier s’était en effet abonné à la revue que dirigeait Azaïs (et dont il était le seul rédacteur!) Les Essais critiques.
Plusieurs lettres de M. Azaïs à Lazerme sont conservées dans le « Fonds Lazerme » des Archives départementales des Pyrénées-Orientales.
Dans la première lettre, il lui suggère de recruter de nouveaux abonnés. Par la suite, au cours de l’année 1920, les deux hommes semblent être devenus amis, puisque Lazerme va le voir à Paris. Il lui envoie même ses livres, qu’Azaïs s’empresse de lire et pour lesquels il déclare son intérêt. Il en parle dans sa revue. Cette correspondance se fait souvent sur papier à lettres de cette dernière.
Lettre d’Albert Vidal à Pierre Bécat, 17 décembre 1934
Cette lettre est un témoignage des efforts de P. Bécat et de sa famille pour attirer des sympathies vers le royalisme. Albert Vidal, habitant de Prades comme les Bécat (et visiblement producteur de griottes, dont il envoie un panier à la famille), vient d’adhérer au Courrier Royal et a convaincu une autre habitante, Mme Cazenavette, voisine de la famille, d’en faire de même. « Je tâcherai d’intéresser quelque vieille dévote au placement d’autres abonnements » (!) La suite de la lettre revient sur des questions plus personnelles.
Correspondance entre Pierre Bécat et Bernard de Levezou de Vesins, 1928-1929
Bernard de Levezou de Vesins, dit le comte de Vezins, est né le 13 mars 1869 à Bourges, dans une ancienne famille aristocratique de l’Aveyron. Il fut l’un des représentants du catholicisme de l’Action française, et l’un des fervents défenseurs de Maurras après la condamnation du mouvement royaliste par le Vatican en 1926. Penseur du corporatisme, il s’intéressa également aux questions économiques dans la perspective ouverte notamment par René de La Tour du Pin. Il démissionna de l’Action Française en 1930. Il mourut le 6 juillet 1951 à Maisoncelles-du-Maine (Mayenne).
Dans la correspondance que nous présentons ici, il est question des démêlés autour de l’Action française dans les Pyrénées-Orientales également évoqués avec Henry Jonquères.
Brouillon de lettre de P. Bécat à M. de Vesins, vers 1928
Lettre de M. de Vesins à P. Bécat, 8 avril 1828
Lettre de M. de Vesins à P. Bécat, 9 janvier 1929
Lettre de M. Sautes – 20 novembre 1927
M. Sautes était un personnage de Perpignan lié à l’Action française. Dans cette lettre envoyée à Pierre Bécat, il est question de politique et des relations avec l’évêque. L’Action française avait été condamnée par le pape l’année précédente. Quelques mois avant avait eu lieu à Perpignan une grande réunion de l’Action française.