Lettre de Félicien Maudet à Pierre Bécat expliquant son départ de l’Action française

Les années 1930 sont, au sein de l’Action française, l’époque d’âpres conflits de différentes natures, après la condamnation par le pape. Dans cette lettre, un proche ami de Pierré Bécat, Félicien Maudet (1902-1967), ancien secrétaire général des Etudiants d’Action française, explique les raisons qui l’ont poussé à quitter la ligue.

La bibliothèque des frères Maudet, tous deux militants royalistes, a été donnée en 2019 à l’Université de Perpignan par les descendants de la famille. On trouvera sur ce site des éléments biographiques sur ces frères : https://histoirelivre.hypotheses.org/tag/felicien-et-henri-maudet

Mme Bécat présidente du Groupe des Dames royalistes et d’Action française de Prades

Pierre Bécat et Gabrielle Rotgé s’étaient rencontrés dans les années 1920 dans les milieux d’Action française lors de tournées de Pierre Bécat en Roussillon. Gabrielle militait depuis son plus jeune âge dans le Groupe des jeunes filles royalistes de Prades.

Après son mariage, elle est nommée présidente du Groupe des Dames royalistes et d’Action française de Prades, comme nous l’apprend l’Action française du 29 décembre 1927.

En 1928, une lettre conservée dans les archives Bécat montre qu’elle obtenait des résultats intéressants dans sa région, dont la responsable du comité des dames d’Action française dans l’Hérault, Mme Picot-Lassus, la félicitait.

 

1933. Pierre Bécat provoque Maurice Garçon en duel

Maurice Garçon (1889-1967) est un célèbre avocat parisien originaire de Lille. Inscrit au barreau de Paris en 1911, il entretint, comme Pierre Bécat, de nombreux liens avec les milieux ésotériques de la capitale. Dans les années 1930, il est déjà l’un des ténors du barreau, connu pour avoir défendu Louise Landy, accusée du meurtre de son mari Paul Grappe, ancien déserteur travesti en femme pendant dix ans, ou encore le romancier Georges Simenon.

Le 10 juillet 1933, au cours d’une plaidoirie dans un procès qui l’oppose à Pierre Bécat, Maurice Garçon prononce des paroles que ce dernier juge offensantes. Il lui envoie ses témoins, les avocats Alphonse Joffre et Pierre Xardel. Maurice Garçon choisit les siens : Georges Claretie et Jacques Mourier. Cependant, un arrangement intervient sous l’arbitrage du bâtonnier et le duel n’a pas lieu. Maurice Garçon renonce alors spontanément à défendre son client.

Nous publions ici plusieurs documents tirés des archives de Pierre Bécat relatifs à cet incident : une coupure de presse, le procès-verbal et une lettre de Pierre Xardel, auteur du procès-verbal.