Le 24 janvier 1934, Pierre Bécat écrit à son maître Charles Maurras une lettre dont on conserve un brouillon dans les archives familiales. Il lui signale tout d’abord qu’il vient d’être convoqué à Bruxelles par le comte de Paris, où il s’apprête à se rendre. Il évoque ensuite des dissensions qu’il rencontre avec d’autres membres de l’Action française, notamment Georges Calzant (1896-1962), à qui il reproche d’avoir éventé une provocation en duel tenue secrète. Au-delà de cette affaire d’apparence personnelle, on voit que Pierre Bécat commence à s’éloigner de l’Action française. Les événements de l’année 1934 ne feront que confirmer cette tendance : déçu par l’échec du renversement de la République en février et par les atermoiements de Maurras, après plusieurs années de collaboration, il cessera définitivement ses relations avec la ligue et ses relations avec les princes sera couronnée par sa désignation comme conférencier officiel.