29 février 1928
26 mars 1928
10 avril 1928
29 avril 1928
15 juin 1931
Henry Jonquères est né le 11 juin 1877 à Corneilla-del-Vercol, près d’Elne, et mort à Barcelone le 27 mars 1962. Il est le fils aîné de Joseph Jonquères et de Gabrielle d’Oriola. Issu d’une famille de propriétaires terriens de Corneilla-del-Vercol, c’est l’une des figures du royalisme des Pyrénées-Orientales au début du XXe siècle. Secrétaire de la section perpignanaise de la Ligue d’Action française, il est déjà ami avec Pierre Bécat lorsqu’il lui envoie la première d’une série de cinq lettres, en 1928, pour le convier à revenir à Perpignan.
Les lettres suivantes sont plus longues et riches en détails. La seconde, datée du 26 mars 1928, fait état d’un conflit au sein de l’Action française entre Henry Jonquères et le comte de Vésins [avec qui P. Bécat correspond également], responsable des sections du Midi, qui semble vouloir le pousser à renoncer à ses fonctions : « Dites à Maurras d’envoyer d’urgence enquête sur place », demande-t-il à Bécat. Ce dernier écrira d’ailleurs à un autre membre de l’Action française en alertant sur la gravité de la situation, et aura d’autres échanges avec le comte de Vésins que nous publierons ici bientôt. Le 29 avril suivant, après l’avoir félicité pour son livre La Légende du peuple roi, Jonquères lui apprend qu’il a démissionné. Dans cette lettre on apprend que le conflit a rapport avec la présentation de candidats aux élections législatives, ce que voulait faire Jonquères contre l’avis des instances de l’AF. Il ne cesse toutefois pas ses activités puisque trois ans après, le 15 juin 1931, on apprend qu’il est élu président du Comité royaliste, et qu’il écrit encore dans la journal Le Roussillon. Il a alors l’intention de présenter des candidats dans tous les cantons et propose à Pierre Bécat de le faire à Prades.