Henry Muchart (1873-1954) est le fils de Benjamin Muchart, négociant à Arles-sur-Tech, et d’Antoinette Claret. Par ses deux grands-mères, il descend de deux vieilles familles du Vallespir : les Guardia et les Noëll. Avocat au barreau de Perpignan, il est de convictons royalistes, mais profondément légitimiste. C’est cependant surtout pour son activité de poète que Muchart est resté connu en Roussillon : il publie notamment, en 1913, Les fleurs de l’arbre de science chez Grasset, et en 1927 Le miel sauvage dans la Revue des poètes. L’un et l’autre sont distingués par le Prix de l’Académie française.
En 1928, comme on le voit dans cette lettre, Pierre Bécat dédicace La légende du peuple-roi à Henry Muchart, qui lui répond en faisant référence à leur différence d’opinions sur la question de l’héritier du trône. Cependant, la lettre fait aussi référence à une « hideuse affaire de lettres anonymes », impliquent Me Galinier, sur laquelle nous n’avons pas de détails mais qui est certainement à rapprocher du contexte difficile que traverse dans ces années-là l’Action française, et particulièrement en Roussillon.
La lettre de 1930, quant à elle, fait état d’un nouveau cadeau de livre, Sapho, sans que nous sachions exactement de quelle Sapho il s’agit (celle de Léon Daudet?).