Jean Amade (Joan Amade en catalan) fut l’un des principaux représentants de la Renaixança, renaissance littéraire catalane, au début du XXe siècle en Roussillon. Originaire de Céret, poète, il fut longtemps professeur à l’Université de Montpellier, d’où il écrivit cette missive. Il fonda la Société d’Études catalanes et concourut en 1926 à créer à Perpignan les Jeux floraux du Genêt d’Or, émanation du félibrige, qui furent pendant longtemps l’un des fleurons de la province.
Jean Amade et Pierre Bécat, en plus de liens étroits avec le Roussillon, partageaient un même intérêt pour les langues vernaculaires — Pierre Bécat ayant toujours suivi avec beaucoup d’intérêt le mouvement félibrige et chanté son Languedoc natal non sans accents mistraliens – et une amitié sincère, qui transparaît de façon évidente du texte que nous vous présentons ici où sont évoqués des détails très précis de la vie du poète.
Dans cette lettre est mentionnée la mort de Joseph Rotgé, beau-père de Pierre Bécat, survenue le 12 février précédent à Prades. Homme cultivé et au courant de la vie artistique de sa région, c’est lui qui avait initié le lien avec Amade.